Souvenez-vous que l'argent est de nature à se multiplier par lui-même.
Benjamin Franklin – Conseils pour faire fortune (Avis d'un vieil ouvrier à un jeune ouvrier).
Un conseil : filez vite à cette adresse pour lire les recommandations de Benjamin Franklin : vous ne serez pas déçus du voyage. Et rappelez-vous que c’est le portrait de Franklin qu’on voit sur ce billet de 100 dollars
Le dollar est roi et les pères fondateurs des Etats-Unis d’Amérique en sont l’inventeur. Aussi devons-nous considérer avec sérieux et attention les déclarations de Benjamin Franklin.
Les lecteurs de Marx (Préface du Capital) sont habitués à ce genre de déclaration : ils savent que cela relève d’un « fétichisme de l’argent », interprété habituellement comme une manœuvre destinée à faire oublier le labeur humain qui dans l’ombre, produit en réalité ce surplus de valeur qu’on attribue ici à l’argent.
Et tout cela est vrai. Mais ils risqueraient du coup d’oublier la fraicheur du message de Franklin : il s’agit de donner des conseils de vie et d’économie domestique à des jeunes gens qui s’apprêtent à partir dans l’existence sans autre bagage que leur force de travail et leur volonté d’être heureux.
Et c’est là qu’on trouve le dollar. Etre riche pour être heureux ? Pas forcément. Plutôt ne pas être pauvre pour ne rien devoir au riche, oui : voilà la recette du bonheur.
L’épargne et l’investissement permettent d’acquérir au moins l’indépendance qui consiste à ne rien devoir à personne, mais ce n’est pas tout. Il faut aussi ne pas payer trop cher ce qu’on achète, et c’est là qu’il donne l’exemple du sifflet qu’étant enfant il paya de toutes ses économies, simplement parce qu’il en avait un immense désir.
S’agit-il de définir le juste prix ? Pas seulement, mais plutôt de rendre attentif à l’équivalence entre les choses qui s’échangent. Voici d’ailleurs un des exemples qu’il donne :
« Quand j'ai vu une très belle fille, d'un naturel bon et doux, mariée à un homme féroce et brutal, qui la maltraite continuellement: C'est grande pitié, ai-je dit, qu'elle ait tant payé pour un sifflet. »
No commeent.
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