Le Lion, terreur des forêts,
Chargé d'ans, et pleurant son antique prouesse,
Fut enfin attaqué par ses propres sujets
Devenus forts par sa faiblesse.
Le Cheval s'approchant lui donne un coup de pied,
Le Loup, un coup de dent ; le Bœuf, un coup de corne.
Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
Peut à peine rugir, par l'âge estropié.
Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes,
Quand, voyant l'Âne même à son antre accourir :
Ah ! c'est trop, lui dit-il, je voulais bien mourir ;
Mais c'est mourir deux fois que souffrir tes atteintes.
Jean de La Fontaine – Le lion devenu vieux
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Il était un Président, terreur de la politique.
Ses dents longues et acérées avaient bien des fois
Déchiquetées ses ennemis, et ses amis parfois.
Son nom était craint et respecté :
Dans la lointaine Lybie, de valeureux soldats
Promettaient de donner à leurs enfants le nom
Glorieux de Sarkozy.
De son torse bombé il défiait les chefs de la planète,
Les chinois n’étaient pour lui que tigres de papier,
Et les républicains en Amérique des éléphants de peluche
Mais le malheureux Président est aujourd’hui languissant, morne, et triste.
Il ne peut qu’à peine rugir, par le suffrage estropié,
Ses propres sujets le brocardent et se moquent de lui.
Il espère en 2012 meilleur destin,
En attendant il reçoit le coup de dent de Dominique, le coup de corne de Jean-Louis, le coup de pied de François.
C’est là que Notre-Président a craqué :
Voyant François à son antre accourir et lui décocher ce fameux coup de pied :
- Ah ! c'est trop, lui dit-il, je voulais bien mourir ;
Mais c'est mourir deux fois que souffrir tes atteintes.
2 comments:
Il me semble que la citation est du 30 mars... ou alors vous avez découvert le voyage dans le temps ;)
Damned ! Mais c'est vrai : je corrige de suite. Merci de me l'avoir signalé.
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