Quelquefois, un cigare est juste un cigare.
Sigmund Freud
Là, je n’en crois pas mes oreilles ! Que ce soit Bill Clinton qui dise cela, pour se disculper devant le procureur Kenneth Starr, passe encore. C’est un mensonge de plus. Mais toi, Sigmund, où as-tu la tête ? Rappelle-toi toutes tes analyses de rêves, et puis rappelle-toi des Zeppelins, du Concorde, et même de Carmen, la belle cigarière qui roule les feuilles de tabac sur sa cuisse brune… Tiens, est-ce que tu crois que ceux qui lisent ce post (les veinards…) ne sont pas « émus » par cette évocation de Carmen ?
Alors tu me dis que la réalité est au moins parfois juste rien d’autre que ce qu’elle est, que nul fantasme ne vient la recouvrir, la redoubler pour la faire nôtre, pour qu’elle nous dise quelque chose de notre jouissance - ou de notre angoisse - ? Je ne te crois pas, parce que dans ce cas plus rien ne nous interpellerait de l’extérieur, tout serait platement utile, interchangeable, technique.
En réalité la moindre automobile nous en dit beaucoup plus sur nos désirs que sur la manière dont elle fonctionne ; que dis-je ? Plus ça va, plus elle nous en dit sur nos désirs, et moins elle nous montre comment elle fonctionne… C’est donc toi, le Père de la psychanalyse, qui est aussi celui de la société de consommation. Sans toi qui donc aurait su nous manipuler aussi efficacement, pour nous faire consommer encore et encore ? Ce ne sont tout de même pas les publicitaires qui ont inventé la symbolique du désir ; en revanche ils s’en servent assez correctement. A toi, Sigmund, les remerciements de Publicis….
Alors, je comprends que ta remarque est juste ironique. Elle est une concession faite aux critiques de ta théorie ; tu leurs dis « Bon, bien sûr, admettons… Mais la vérité du cigare c’est quant même autre chose que de pouvoir se fumer. » D’ailleurs c’est beaucoup moins cancérigène.
N’est-ce pas Monica ?
(Désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher… Encore une pulsion incontrôlable…)
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