La vérité est comme le meilleur coup aux échecs : elle existe, mais il faut la chercher.
Arturo Perez-Reverte – Le Tableau du Maître Flamand
Faut-il donc écrire de pareilles banalités ? Tout le monde le sait que la vérité est difficile à trouver et qu’il faudra de chance pour la voir sortir, toute nue du puits – même que, il faudra être là au bon moment si on veut arriver à l’attraper… (1)
Si on essayait d’être un peu sérieux, maintenant qu’on s’est offert une belle image de dame à poil ?
En fait, notre auteur suggère que la vérité pourrait bien être une affaire de déduction, mais aussi bien d’analyse et de synthèse. Toutes ces opérations sont des enchaînements logiques, qui s’opposent donc à l’intuition pure et simple qui s’offrirait à nous en toute spontanéité.
Autrement dit :
- La vérité se cherche, ça veut dire qu’on ne la trouve pas comme ça, qu’elle ne surgit pas en nous comme lorsque je perçois d’un coup un détail négligé du paysage.
- Mais ça veut dire aussi que la vérité existe de façon incontestable, qu’elle n’est pas relative au point de vue de chacun (du genre : A chacun sa vérité…). Parce que, allez donc contester le meilleur coup aux échecs ! Toutes les tentatives que vous ferez se solderont par des pertes encore plus grandes.
- Et puis, ça veut dire simplement : la vérité existe, et si vous ne l’avez pas, c’est que vous ne l’avez pas assez cherchée.
--> Donc, si vous prétendez que rien n’est vrai (scepticisme), ou bien que tout est vrai (relativisme), c’est que vous êtes décidément un(e) sacré(e) feignant(e)…
(1) Ci contre : La Vérité sortant du puits – Peinture d' Edouard Debat-Ponsan, musée de l'Hôtel de ville d'Amboise
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