Je me sens investi d’une responsabilité historique et j’en suis fier. Je l’assume et je l’assumerai quoi qu’il advienne. Il faut le savoir. Ce qu’on attend d’abord du chef de l’État, c’est qu’il assume la responsabilité des actes de ceux qui sont placés sous son autorité.
François Mitterrand – Discours, entretiens et autres sources
Ce qu’on attend d’abord du chef de l’État, c’est… Supposez que vous n’ayez pas la suite, iriez-vous imaginer ce qui vient effectivement sous la plume de François Mitterrand ?
Je ne sais pas, moi, ce qu’il faut attendre prioritairement d’un chef d’Etat, si c’est qu’il prenne les mesures nécessaires pour assurer la prospérité et la sécurité du peuple, ou bien faire retentir jusqu’aux confins du monde habité la gloire de la France… Mais pas cette remarque de chef de bureau qui couvre ses subordonnés…
--> Le chalenge du jour : essayer de comprendre comme notre défunt Président a pu commettre une pensée pareille.
1ère hypothèse : prouver que son autorité est sans faille et que quoique fassent ses subordonnés c’est toujours parce qu’ils en ont reçu l’ordre.
2ème hypothèse : plus encore, que tous les rouages du gouvernement sont solidaires de lui, le Président, qu’ils en sont l’émanation.
3ème hypothèse : contrairement à l’adage bien connu (le roi règne mais ne gouverne pas), le Président règne et gouverne et donc effectivement tout ce qui se passe au nom du gouvernement est fait en réalité au nom du chef.
Voilà – c’est sans doute ça que veut dire François Mitterrand :
1 - gouverner sans régner est aussi impossible que régner sans gouverner.
2 - Tout acte politique est autocratique, tout président est un Hyperprésident.
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