Pourceau emprunté grogne toute l'année.
Proverbe italien
Vous avez déjà emprunté un cochon (puisque c’est de lui qu’il s’agit) ?
- Hé Père Mathieu, z’auriez pas un pourceau à me prêter ? J’ai envie de faire du boudin et ma porcherie est vide.
Hein ? Vous en faites pas, Père Mathieu, je vous rendrai les épluchures à la Saint Michel…
Bon, on a compris tout de même que le proverbe italien vise les emprunts en général, et en particulier les emprunts de biens durables.
Lors du déclenchement de la Crise, j’avais commis un post sur les audaces de la finance contemporaine comparée à la prudence de nos aïeux.
Et de dire alors que l’économie réelle devrait bien reprendre le pas sur l’économie virtuelle, espérant voir la valse des dollars se calmer devant les méfaits de la spéculation…
Mais ce qui m’avait échappé alors, c’était d’autres méfaits pourtant plus visibles encore depuis du blocage du crédit : les chantiers arrêtés, les concession automobiles désertées, les entreprises exsangues… Le crédit n’est pas seulement à l’œuvre dans l’économie virtuelle : il est aussi ce qui rend possible l’économie réelle.
Je laisserai à des économistes le soin d’expliquer cela et surtout de dire si un monde sans crédit serait souhaitable et si la postmodernité s’achemine vers ça.
Et puis je rappellerai les pratiques de nos rois, depuis … Charles VII je crois qui pour remplir les caisses du Trésor n’hésitaient pas à imposer aux riches marchands, dont Jacques Cœur reste le mieux connu, de lui prêter de l’argent, étant entendu que le royaume le rendrait… bien après la saint Michel !
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