In cauda venenum
Aphorisme
latin
In
cauda venenum (dans la queue le venin), cette
expression vient de la description par les romains du scorpion dont la queue
est venimeuse ; mais elle se prend aussi au sens figuré.
Elle se dit alors d'un texte ou d'un
discours débutant gentiment, ce qui relâche le lecteur, pour finir soudainement
sur un ton tranchant et méchant. Ce qui signifie à peu près la même chose que
la "flèche du Parthe" (voir ici). Bien
entendu, certains n’hésitent pas à utiliser cet aphorisme comme allusion
au mode de transmission des MST. Par
ailleurs, In cauda venenum est aussi
la devise de la 4eme Cie du 21eme RIMa. (Régiment
d'Infanterie de Marine), ce sur quoi je n’épiloguerai pas n’ayant pas
grand-chose à en dire.
o-o-o
Cette formule nous a été léguée par les romains et elle est une de celle qu’on ne
devrait jamais oublier : la lourdeur des critiques est en proportion
directe de la longueur des louanges qu’on nous a faites pour commencer. Bien
sûr, l’inverse est également vrai : débuter par des critiques signifie que
dans la « queue » il n’y aura pas de venin – reste que c’est moins
fréquent. N’oublions jamais que tout le mal qu’on pense de nous ne s’exprime
pas de la même façon que les louanges : alors que ceux-ci se dévoilent
sans détour (et que le problème est plutôt de savoir jusqu’où il faut les
croire), les critiques dont on dit souvent qu’elles fusent, sont en réalité le
plus souvent feutrées et dissimulées.
Mais cette devise latine nous dit encore
autre chose : c’est qu’en mettant les critiques à la fin on les rend en
réalité plus agressives. Un peu comme une feinte d’escrime, on vous amène à
baisser votre garde juste ce qu’il faut pour vous porter le coup fatal.
Ajoutons un principe encore plus général : tout ce qu’on place à la fin du discours est du même coup mis en relief : je ne sais si ce procédé porte un nom en rhétorique, mais il est des plus répandus. Un exemple ? Voyez le célèbre Sergent Columbo : c’est régulièrement en partant, lorsqu’il passe la porte, qu’il se retourne pour poser la dernière question – celle qui tue.
Ajoutons un principe encore plus général : tout ce qu’on place à la fin du discours est du même coup mis en relief : je ne sais si ce procédé porte un nom en rhétorique, mais il est des plus répandus. Un exemple ? Voyez le célèbre Sergent Columbo : c’est régulièrement en partant, lorsqu’il passe la porte, qu’il se retourne pour poser la dernière question – celle qui tue.
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