Tuesday, February 10, 2009

Citation du 11 février 2009

Les nations ne peuvent pas avoir de tranquillité sans une armée ; pas d’armée, sans une solde ; pas de solde sans des impôts.

Tacite

Février : bientôt les feuilles de déclaration d’impôts vont revenir sur la table du salon…

Bientôt, le contribuable va à nouveau maudire l’Etat et les impôts qu’il prélève sur le pauvre peuple qui travaille dur pour les payer…

A quoi sert l’impôt ? Si nous prenons le cas de l’Empire romain, là où la fonction de l’Etat était encore très sommaire, Tacite nous fournit un élément de réponse : l’impôt sert à maintenir une armée en état de fonctionner.

Autrement dit, du côté du citoyen, ce que finance l’impôt, c’est sa sécurité ; et du côté de l’Etat, c’est son pouvoir régalien de lever une armée.

Réciproquement, supprimer l’impôt (sous toutes ses formes), c’est priver l’Etat de ce pouvoir qui lui appartient en propre.

Car, la santé, l’éducation, le divertissement : voilà des domaines dans les quels le pouvoir régalien de l’Etat n’a pas à s’exercer ou bien peut se désengager. Qu’on voit l’exemple des pays anglo-saxons. Par contre il s’exerce nécessairement dans deux domaines : la sécurité et la justice (1).

Peut-on faire des économies dans ces deux domaines ?

- Pour la justice, nous avons le cas de Saint-Louis : il rend la justice tout seul, sous son chêne.

Donc pas de faux frais, ça ne coûte presque rien.

- Pour la sécurité, on peut soit faire appel à la protection d’un pays ami ; soit se déclarer neutre.

* Pour la première solution, admettons que sa protection est dangereuse quand elle n’est pas engagée dans une organisation internationale (OTAN)

* Pour la seconde, l’exemple de la Suisse est notable : il faut que cette neutralité soit gagée par l’avantage que les autres puissances ont à tirer de l’existence de l’Etat en question (banques, assurances, etc…)

Pour une fois que les banques serviraient l’intérêt supérieur de la Nation…


(1) On remarquera que le pouvoir de battre monnaie a cessé d’être un droit régalien avec l’euro.

1 comment:

Jean-Pierre Hamel said...

Héla, trois fois hélas ! je découvre que la Suisse non seulement a une armée mais que celle-ci, vérifiant la thèse de Tacite, est le premier budget de l'État fédéral.
Tant il est vrai que même la neutralité ne saurait se préserver autrement que les armes à la main...