Notre résurrection n'est pas tout entière dans le futur, elle est aussi en nous, elle commence, elle a déjà commencé.
Paul Claudel – Correspondance avec André Gide
Bientôt Pâques : la résurrection du Christ
Si la résurrection a un sens que nous pouvons comprendre dès cette vie, nul doute que le sexe masculin en fournisse un très bon exemple.
Non seulement les chansons paillardes l’ont clamé (et on sait pourquoi il est évident que Saint Eloi n’est pas mort…), mais encore le Christ lui-même a été représenté lors de la résurrection avec une érection soulevant son pagne.
Qui a dit que je blasphémais ? Que ceux à qui cette idée répugne veuillent bien jeter un regard sur le célèbre tableau de Maarten van Heemskerck, intitulé Man of sorrows et qui date de 1532. (Voir aussi ici)
Alors, bien sûr, on est dans le symbole, et personne ne voudra je suppose croire que les choses se sont passées ainsi.
Mais il y a entre le symbole et sa signification une proximité, une ressemblance qui doit nous en avertir : pour l’homme, la vie c’est la bandaison, principalement quand la vie est celle d’un artiste. Nous l’avions déjà développé avec cette citation de Flaubert – et puis nous avions aussi expliqué que pour les Goncourt même les femmes devaient aussi mystérieusement réaliser cette performance pour accéder à la création.
Frédéric Dard l’a déclaré un jour sur un plateau de télévision : « le jour où je ne banderai plus, je me suiciderai. »
Il a heureusement raté son suicide…
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