Elle dit qu'pour s'enrichir il faut s'endetter
Quand elle a dit ça l'grand-père a ben failli claquer
Ricet Barrier / Bernard Lelou –Y'a plus d'sous (1978)
Crise financière : 700.000.000.000 de $... 1.000.000.000.000 de $... Attendez… Combien de zéros ? Je m’y perds moi …Avouez que vous êtes comme moi : tout cet argent, vous vous mettez à douter qu’il existe. Qui donc l’a sorti de sa poche ? Où donc est-il parti, puisqu’on apprend que les banques, supposées le garder dans leurs coffres, disent qu’il n’y est plus. Est il parti en fumée ? Quelqu’un l’a-t-il emporté dans son grand sac comme les Rappetout chez Picsou ?
Ou plutôt, faut-il croire que la bourse serait tombée aux mains d’une bande de traders fous ? Jérôme Kerviel aurait-il été embauché par Wall Street ?
Là, je sens que je commence à vous intéresser : on crée des richesses avec de l’argent qu’on n’a pas, avec l’argent des autres, ou, mieux encore, avec de l’argent qui n’existera que plus tard, comme dans les opérations à terme. Plus tard… Peut-être…
L’argent n’existe que par sa circulation, comme le disait déjà Marx à propos du Capital. Seulement il peut se faire que ce qui circule ne soit que virtuel, et avant de devenir réel, il peut disparaître dans un grand accident de circulation. Un carambolage même.
…pour s'enrichir il faut s'endetter, dit la Germaine de la chanson. Tout est là. Si cette devise est devenue un classique de la sagesse populaire, comment s’étonner que la finance et l’économie mondiales fonctionnent encore comme ça ?
Nos économistes prennent l’air doctoral pour dire sentencieusement que la crise actuelle est systémique et qu’il faut repenser l’ordre économique mondial sur de nouvelles bases. Qu’un dollar placé dans la finance ne doit pas rapporter plus qu’un dollar placé dans l’industrie…
Bref, comme le dit Ricet Bariller, que les sous redeviennent de l’argent, et que la bosse sous le matelas soit de nouveau l’indice de la richesse.
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