Il faut prendre l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. Bon d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais il y a beaucoup de pauvres.
Alphonse Allais – Le Sourire
La crise… La dette… Qui va payer ?
On se rappelle du slogan du PCF : Faire payer les riches ! C’était quand déjà ? Dans les années 80 ? En tout cas ça nous faisait bien rire, vu qu’instinctivement on trouvait que c’était une grosse naïveté.
Oui, mais aujourd’hui on ne rit plus, et on réclame à cor et à cri un impôt sur la fortune, une contribution spéciale-richesse, que sais-je encore ?
Et alors, voilà que les riches demandent eux-mêmes à être taxés – Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Comme on n’est pas naïf quand même au point de croire que les riches vont renflouer les caisses de l’Etat en vidant les leurs, on se dit : il y a une blague quelque part. Mais où ?
Moi, je me contente d’ouvrir mon journal (pas n’importe lequel quand même – Libération du 1er septembre) et je trouve ça : ce sont les pauvres (disons les classes moyennes = 80% de la population) qui vont payer même si on veut nous faire croire que ça n’est pas vrai.
Je ne vais pas entrer dans une querelle de chiffres ; je vais me contenter de remarquer comme Alphonse Allais, que, vu leur nombre, ce sont les pauvres qui constituent la plus grande réserve de finance. On n'a pas le choix : ce sont eux qu'il faut pressurer.
Je vous sens sceptique : c’est que vous ne savez pas comment ça marche l’austérité.
Moi, je vais vous le dire : on affirme que les Agences de notation ont attribué le vénérable Triple-A à la dette française en raison du taux élevé d’épargne des français. C’est donc que votre livret de chez l’Ecureuil n’est pas à l’abri des rapaces des Marchés…
Vous commencez peut-être à comprendre ?
--> Ça veut dire qu’on peut vous taxer allègrement, puisqu’il y aura toujours pour boucler votre fin de mois la ressource d’aller taper dans l’épargne.
Merci les pauvres !
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