Il n’y a plus de Pyrénées.
Louis XIV – Date : 16 novembre 1700
La formule célèbre, "il n'y a plus de Pyrénées", découlerait d'une phrase prononcée par l'ambassadeur d'Espagne à Paris, Manuel Oms de Santa Pau, marquis Castelldosrius, à propos des courtisans désireux d'accompagner Philippe d'Anjou en Espagne : "le voyage de Paris à Madrid devenait aisé, les Pyrénées étant présentement fondues". Il faisait alors allusion au choix du petit fils de Louis XIV comme roi d’Espagne (en 1700 – lire ici)
Il n’y a plus de Pyrénées : demandez donc aux coureurs du tour de France ! Mais plus qu’une prétention à effacer les frontières, fussent-elle naturelles, cette phrase reflète la prétention du pouvoir politique à régler une fois pour toutes les affaires du monde.
Si tel est le cas, alors aucun doute : les problèmes qui se posent à nos dirigeants actuels ont été déjà réglés par le passé, et pour aplanir les obstacles qui se dressent sur notre chemin (comme le furent les Pyrénées), il suffit de faire l’inventaire des réformes instituées par les prestigieux souverains d’autre fois.
Ainsi donc du règne de Louis XIV (1) :
- La première partie du règne est marquée par des réformes administratives et surtout par une meilleure répartition de la fiscalité. Mais auparavant, le roi avait réglé le sort de Fouquet, le surintendant des finances, dont le rôle avait été d’exercer une pression fiscale fort mal perçue et qui avait de surcroit un peu piqué dans la caisse.
- Édit de Grand Renfermement (fondation de l’hôpital général de Paris 27 avril 1656)
Cet édit a pour objet d’éradiquer la mendicité, le vagabondage et la prostitution. Dès 1674, La Reynie a le titre de lieutenant général de police (il est considéré comme le premier préfet de police de France). En 1697, année où il se retire, le marquis d’Argenson lui succéde. Il va remplir sa fonction de lieutenance en s’appuyant principalement sur la répression, avec une escouade considérable d’espions.
- Construction d’un palais de Versailles où s’installe la Cour en 1682 : « Situés au sud-ouest de Paris, dans la ville de Versailles en France, ce château et son domaine visaient à glorifier la monarchie française. »
Bien – On voit qu’il reste encore à Notre-Président bien du travail s’il a l’ambition de laisser un nom dans l’histoire de France.
Car où est donc la réforme de l’impôt ? Et les espions à la solde du pouvoir pour assurer la sécurité des rentiers ? Et le Palais Présidentiel du 21ème siècle ?
Ça, permettez : il suffira d’agrandir le Fouquet’s. Singulière revanche pour le pauvre Nicolas exilé pour avoir construit le château qui devait le glorifier… (2)
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(1) Ce qui suit est en partie tiré de la documentation Wikipédia – mais il s’agit là d’intertextualité et non de plagiat – quand même !
(2) Il s’agit de Nicolas Fouquet et du château de Vau-le-Vicomte - Suivez donc un peu !
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