L'humanité
ne progresse pas. Elle redispose autrement, selon d'autres convenances, d'après
des aspirations différentes. Le système de hiérarchie avait ses défauts, mais
celui de l'oppression par l'argent ne me semble pas préférable.
Chantal Thomas –
Les Adieux à la Reine
Quid de
l’évolution ?
Cette
curieuse illustration arrête le regard : elle nous indispose. N’est-ce pas
parce qu’on y voit l’humanité évoluant entre deux stades animaux, du singe au
porc ? – évolution qu’on préférerait ne pas voir se développer :
après tout, tant qu’à être une bête, mieux vaudrait rester singe plutôt que
devenir un porc.
Chantal
Thomas nous console un peu : selon elle l’évolution n’existe pas, car la
modernité se contente de redisposer de façon différente ce que nous sommes
restés, en sorte qu’on croit à la nouveauté de l’homme alors qu’il n’y a rien
de neuf. N’y aurait-il donc aucune mutation, aucune rupture dans cette pseudo-évolution ?
Regardons
cette image : les trois premières étapes, du singe à l’homme moderne, nous
montre un individu armé (os, sagaie, kalachnikov) et sans doute pourvu
d’intentions belliqueuses. Notons en effet la pelle tachée de sang que tient
l’homme moderne : sans doute est-il un être humain puisqu’il ensevelit ses
morts ; mais il doit en avoir fabriqué beaucoup avant de se décider à le faire…
Seulement,
regardons l’homme post-moderne : ventru, tenant dans une main une canette
avec une paille (= coca-colas ?) et de l’autre un sac (= pop-corn ?),
il n’est plus armé, il est simplement décati : chauve, ventru, il n’a plus
qu’à se mettre à quatre pattes pour devenir un porc.
Si
Chantal Thomas a raison, alors il faut penser que depuis l’origine les hommes
(et le singe avec eux) ont toujours pensé d’abord à leur jouissance et que
s’ils l’ont reléguée au second plan pour combattre c’est que la nature le leur
imposait. L’homme de Neandertal qui ramenait à la caverne la femelle qu’il
venait de capturer était déjà un porc, simplement un peu plus agressif que le
porc de nos porcheries.
o-o-o
…
Oui, on aurait dû rester avec les singes. Pas avec les chimpanzés, mais plutôt avec
les bonobos. Eux ils ont su faire de la sexualité un procédé utile pour la paix
sociale. Défaire les tensions sociales en copulant avec l’ennemi :
Faites l’amour, pas la Guerre ! – Telle est la devise des
bonobos !
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