Aujourd’hui c’est dimanche : profitant de ce
que les enfants sont écroulés devant Disney Channel, vous venez de faire une
grasse matinée – peut-être même un peu friponne ?
En tout cas vous avez attrapé votre iPad pour lire
avec votre charmante la nouvelle Citation-du-jour. La voici :
Hélène – On raconte, c'est vrai, que
Zeus prenant la forme d'un cygne et fuyant la poursuite d'un aigle, dans le
sein de ma mère transforma cette ruse en étreinte : mais peut-on accorder du
crédit à ce conte ?
Euripide
– Hélène vers 17 à 21
Peut-on croire cette histoire ?
C’est une vraie question tant l’union d’un volatile (fut-ce un cygne) et d’une
femme parait improbable (1).
Improbable, mais pas
irreprésentable : nombreux sont les peintures ou les sculpteurs qui ont représenté
l’approche du Cygne divin et ses attouchements avec le corps de cette femme.
- La plupart du temps, on voit Léda et
son cygne dans de gentils préliminaires : soit elle l’embrasse sur le bout
du bec. Soit c’est lui qui vient la béqueter. Il peut même se faire que,
bravant la censure qui interdit de représenter le sexe féminin, des peintres
comme Boucher en profitent pour montrer Léda s’offrant au cygne dans la position
classiquement appelée Venus observa
(2) :
François
Boucher - Léda et le Cygne - 1740
L’essentiel est qu’à chaque fois que
l’on a voulu représenter l’union finale, on a montré le cygne grimpé sur Léda,
dans la position du missionnaire (comme ici).
Suis-je complétement tordu ou bien le
cygne, avec son long cou, serait plutôt un symbole phallique ? dites-moi
comme çà, sans réfléchir : avec quoi le cygne a-t-il pénétré Léda ?
Edi
Brancolini
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(1) D’autant que selon la fable, Léda
accoucha d’un œuf, d’où sortit, entre autre, la future Hélène de Troie.
(2) Venus
observa : Position de coït où les amants se font face
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