A chacun son pet sent bon.
Erasme – Adages
Chers
lecteurs,
je
dois vaincre une véritable répugnance pour citer cette sentence d’Erasme, parce
que je fais un authentique blocage pour tout ce qui peut sortir (ressortir) de
notre tube digestif. Même le mot de « pet » employé ici m’est difficile à écrire – d’où la périphrase
précédente.
C’est
donc à titre de lutte contre mes préjugés que j’entreprends l’écriture de ce
Post.
o-o-o
Oui,
il s’agit bien d’Erasme et il s’agit aussi d’une sentence.
Donc
on se doit de lui trouver un sens un peu relevé. Je dirais volontiers qu’il
s’agit de nous interpeler sur notre indulgence par rapport à nous-mêmes, voire à mettre en cause notre sot
orgueil.
Ajoutons
encore ceci :
- nous aimons tout ce que nous produisons,
même de plus ordurier, alors que normalement seul le petit enfant – le tout petit enfant –
peut aller voir sa maman en lui disant : Regarde maman, le beau caca que
j’ai fait : je te le donne !
- notons aussi que ce qui nous
répugne chez les autres nous plait venant de nous. Sans mobiliser la morale et
la psychologie, nous dirons que l’intimité
de notre propre corps nous rend supportable tout ce qui en vient.
- si l’intimité a été évoquée c’est
aussi pour rendre compte de la tolérance – inévitable sans doute pour des
raisons pratiques – à l’égard de ces ordures organiques qui viennent se manifestent
au cours de la journée dans la vie d’un couple : la preuve de l’amour
porté à son amour-eux(euse) n’est-elle pas de ne pas être gêné par ses odeurs
organiques ?
--------------------------voire
même de les aimer ????
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