L'été se marque non moins par ses mouches et
moustiques que par ses roses et ses nuits d'étoiles...
Marcel
Proust
L'été se marque non moins par ses roses et ses
nuits d'étoiles que par ses mouches et moustiques.
J-P
Hamel – La Citation-du-Jour (Blog)
Oui, pourquoi moi, je ne serais pas aussi
auteur de Citation ? Après tout, je mériterais d’être dans une
Encyclopédie pour service rendu à la Cause des auteurs de Citations.
Quoi ? Vous soutenez que les auteurs
de citations ça n’existe pas ? Qu’une citation suppose quelqu’un avec une
grande paire de ciseaux qui découpe une phrase dans un gros livre ?
Pfffft !
La différence entre ces deux phrases ne
tient-elle qu’à une symétrie entre des mots, avec lesquels on joue ? Ou
bien serait-elle plutôt un révélateur du caractère optimiste-pessimiste (comme
lorsqu’on dit « Le verre à moitié
vide… Le verre à moitié plein… ») ?
o-o-o
Prenons plutôt au sérieux cette double
affirmation :
- Malgré la contradiction ? Oui, et voici
pourquoi. Songeons que la physique quantique nous explique que, tant
qu’on n’y est pas allé voir, une réalité double existe bel et bien : du
coup, comme le chat de Schrödinger qui est et
vivant et mort avant qu’on ait ouvert
sa cage, l’été serait et pourri et paradisiaque. (1)
- Toutefois, si on a du mal avec les
contradictions de la physique, sachons pourquoi. C’est que nous voudrions que
tout soit ou tout noir ou tout blanc. Que l’été soit cette
saison paradisiaque, le jour peuplé de roses et la nuit d’étoiles. Que jamais
les incommodités des mouches et des moustiques ne soient possibles en même temps.
Je sais bien que la sagesse populaire soutient
que toute médaille a son revers, et qu’on ne peut pas être heureux tout le
temps – et aussi que les hommes sont anges et démons, etc… Mais qui donc y
croit ? Je veux dire : dans l’état de passion d’amour ou de haine,
qui donc est capable de penser sincèrement que l’objet de son amour peut, tout
en restant si aimable, être capable de blesser, voire de trahir ? Et que
son ennemi, celui qu’il hait si radicalement, est en même temps celui qui
mérite l’amour de sa femme et de ses enfants ?
Alors, comment on se débrouille avec toutes ces
contradictions qui pourtant sont bel et bien dans la réalité ?
- Soit on fait comme si la réalité changeait
avec l’angle qu’elle nous montre. Eté pourri, plein de pluie et de vent
froid ; le blé moisit sur pied. Et puis, on oublie tout ça la semaine
suivante : c’est un autre été qui nous arrive, avec sa canicule, sa sécheresse,
ses incendies… Remarquez, on s’en tire en trouvant à se plaindre dans tous les
cas.
- Soit on prend de l’altitude et on trouve un
point de coïncidence entre les deux facettes : Hitler, monstre de haine
qui a envoyé à la chambre à gaz plein de petits enfants, n’a pas été que haïssable. Il a été lui aussi un
enfant avec une mère qui l’aimait. Oui, mêmes les pires bourreaux ont eux aussi
été aimés de leur maman. Mais peut-être est-ce à cause de cela qu’ils sont
devenus si cruels ? La maman d’Hitler l’a peut-être un jour rejeté, et c’est
pourquoi il a voulu se venger. Sa haine est alors retombée sur l’humanité qu’il
a voulu transformer en la détruisant.
[Deux concessions :
1 – Je ne sais si Adolf Hitler a été malheureux
étant enfant ; mais c’est possible, car beaucoup d’enfants se sentent
abandonnés alors même qu’ils ont adorés de leurs parents.
2 – On peut soutenir que ce n’est pas la haine,
mais l’amour excessif de l’humanité qui a poussé Hitler à tuer des millions de
gens qu’il estimait dangereux pour la pureté de l’espèce.]
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(1) Sur le sujet voir le post du 5 juin 2007 et
ce site.
1 comment:
et be l'été vous met en super forme de plume cher jean pierre
la finale est puissante il faut vraiment allé jusqu'au bourt du billet . merci de votre inspiration que j'ai partagé avec un très grand plaisir . à tout bientôt
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