Pas de liberté pour les ennemis de la liberté.
Saint Just
(suite du24 octobre)
On arrive maintenant au paradoxe bien connu : peut-on limiter la liberté sans la détruire ? Je veux dire : la limiter de l’extérieur par des lois : par exemple condamner à la prison ceux qui auront porté atteinte à la liberté des autres en les empêchant de faire ce qu ils veulent ou de jouir de ce qu’ils ont réalisé .
Deuxième question (1) : la liberté existe-t-elle dès lors que nous vivons dans une société gouvernée par des lois ?
Vous avez trois réponses à votre disposition :
- Si vous êtes anarchiste, vous répondrez résolument « non » à cette question (1). Mais vous devrez du même coup admettre l’affirmation que les hommes sont amis dès lors qu’aucune loi ne vient s’en mêler.
- Sinon… Vous devrez souscrire à une autre affirmation,qui dit ceci : la liberté c’est quelque chose qui n’existe qu’à condition d’être limitée. Comme si je disais : le whisky n’existe que quand j’ai ajouté de l’eau dedans (beurk !).
- Ça vous va ou bien vais-je être obligé de vous compter parmi ceux qui affirment que de toute façon la liberté n’existe pas, ce qui vous conduit tout droit à une troisième affirmation : il n’y a pas de différence entre l’extérieur et l’intérieur d’une prison ?
Vous voulez des réponses maintenant ? Voici la mienne. A Reims, on a construit la prison sur le boulevard Robespierre. A Montevideo, la prison porte le nom de « Libertad ».
On est libre à condition que certains ne le soient pas.
Encore une grosse banalité ? Bien. Vous avez mieux ? Merci d’envoyer votre réponse, je la mettrai volontiers à la place de celle-ci
(1) Voir message du 24 octobre
1 comment:
Je voudrais savoir quand, et dans quelles circonstances, cette citation a été prononcée par Saint Just. Je vous prie de me répondre au plus vite ( ca presse !!? )
Post a Comment