Article 31
Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n'a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.
Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1793.
A l’heure où j’écris ces lignes, la mort d’un homme – un vendeur de journaux je crois – à Londres lors du G.20 reste très mystérieuse. En tout cas la vidéo qui buzze sur Internet montre très clairement qu’il a été victime de brutalités policières, alors même qu’il était tout à fait paisible.
Ce qui retient mon attention c’est que si en 1793 il était nécessaire de proclamer que Nul n'a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens, en 2009 une telle proclamation est toujours aussi nécessaire. Comme si il était des abus dont on ne pouvait se débarrasser, alors même qu’on en reconnaît le caractère délictueux depuis plusieurs siècles.
C’est qu’il y a une tendance profonde et peut-être irrémédiable à assimiler la force au droit. Car ces policiers qui agissent comme détenteurs de la force publique, font comme si cette force justifiait leur brutalité. Qu’on comprenne qu’on n’est pas du tout dans le cas de soudards qui pillent et qui violent parce qu’ils ont des armes et que leurs victimes sont désarmées. Non. Il s’agir de gens qui agissent calmement tranquillement, comme si ils réglaient la circulation au carrefour.
Mais que les lois interdisent de tels agissements, et c’est pour les auteurs de ces délits tout un système de protection et de couverture qui se met en place. Ici, par exemple, on est curieux de savoir pourquoi il a fallu 2 autopsies pour découvrir la cause de la mort de cet homme.
L’omerta, ce n’est pas seulement pour le bandits corses.
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