« Tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu’il soit possible »
Voltaire – Candide
Le 1° novembre 1755, un tremblement de terre, suivi d'un raz-de-marée et d'un incendie, ravagea Lisbonne. On compta 30.000 victimes. Voltaire saisit l’occasion de critiquer l’optimisme philosophique de Leibniz – cette citation en témoigne.
Leibniz prétendait que Dieu avait créé le meilleur des mondes possibles de sorte que le mal n’y est que la condition d’un plus grand bien. La catastrophe de Lisbonne ne prouvait-elle pas l’inanité d’une telle théorie ? Quel bien pouvait compenser ce mal (voire même : être sa conséquence) ? Ou bien s’agissait-il d’un défaut de vigilance de la Providence ? Voltaire nous propose d’admettre la réalité du mal : si la souffrance ne peut être combattue, qu’au moins le malheur en soit reconnu. Rousseau, défendit la Providence en disant que mourir un peu plus tôt ou un peu plus tard n’avait pas de réelle importance. Voltaire répondra : Candide sera cette réponse.
Disputes de philosophes.
Les victimes de Lisbonne ont dû faire comme celles du tsunami : se retrousser les manches et reconstruire leur maison. Demander des comptes à Dieu ou aux philosophes, ce sera pour plus tard ; quand ils seront au sec.
No comments:
Post a Comment