La France, aimez-là ou quittez-la.
Anonyme
- Toi, la Vache tu n’aimes pas l’herbe du pré ? Tu trouves qu’elle serait meilleure en Suisse ? Hé bien, vas-y, on ne veut pas te garder, quand même que tu es vache montbéliarde.
Et toi, le chien, tu déprimes, tu n’aboies plus joyeusement sur les pas de ton maître, tu as honte de lui, il ne t’emmène donc pas à la chasse ? Si ? Il est mauvais chasseur ? C’est toi le mauvais chasseur, allez, dehors, vas voir de l’autre côté de la Manche si les Anglais sont de meilleurs chasseurs. On ne veut plus de toi, même si tu es épagneul breton.
Quant à toi, le français moyen, toi qui râles contre l’Etat, les impôts, la police, toi dont le béret basque est tellement enfoncé sur les yeux que tu n’y vois même plus, où pourrais-tu aller ? En Suède, voir si la sociale démocratie est meilleure ? Au Danemark, vérifier si leur modèle est plus fécond ?
- Oui, mais moi le Corse, qu’est-ce que je devrais dire ? Vos instituteurs on cherché à détruire notre langue. Par votre soutien à la politique des clans, vous avez favorisé les trafics mafieux, qu’aujourd’hui vous dénoncez. Et c’est pas fini. Vous avez envoyé vos pieds-noirs dans mes campagnes, vos Légionnaires se sont installés dans mon maquis, vos touristes sont venus montrer leurs fesses sur mes plages.
Si c’est ça la France, alors je ne l’aime pas. Et moi le Corse, moi je dis « Francesi fora » (1).
- Il fallait dire ça à Napoléon ; aujourd’hui, c’est un peu tard. La France, c’est vous tous - et c’est toi aussi le Corse - , c’est vous qui l’avez faite, vous qui en êtes propriétaires, vous qui l’incarnez. Tiens, je vous laisse les clés du pouvoir. Montrez-nous ce que vous savez faire.
La France, aimez-là ou quittez-la, ou faites-en autre chose.
(1) « Français dehors »
No comments:
Post a Comment