Miss.Tic
Je ne vais pas revenir sur les ambiguïtés du désir et sur son accomplissement, désirable et pourtant redouté. Je voudrais dire que cette image, avec ces parpaings, avec les surcharges en graffitis me apparaît être le meilleur de Miss.Tic.
Voici un pochoir tout en contraste : comme d’habitude la Miss est superglamour. Une Marilyne brune ? Non, plutôt l’Anita Ekberg de la Dolce vita - et pourtant l’environnement n’est pas glamour du tout. Peut-on imaginer un seul instant que cette Miss, avec sa robe du soir et ses allures de Dolce vita ait quitté la fontaine de Trévise pour s’épanouir sur ce mur de ciment, exposée aux bombages des grapheurs de passage ? Non bien sûr.
Alors que fait-elle là ? Pourquoi cette présence insolite dans cet environnement ?
Hé bien, voilà : je vois cette Miss non comme celle qui parle sur le pochoir, mais comme l’objet désigné par lui, l’objet du désir - un objet pas obscur du tout. Elle est le fantasme que poursuit notre imagination, comme Marcello suivait Sylvia (=Anita Ekberg) dans la nuit romaine ; comme elle, elle est inaccessible, et donc indestructible.
La preuve : les graffitis l’ont encadrée et non maculée. Respect.
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