Variations sur le thème de la Jeune fille et la mort (suite): Schubert et Hans Baldung
1 - Vorüber! Ach vorüber!
Geh, wilder Knochenmann!
Ich bin noch jung, geh Lieber!
Und rühre mich nicht an.
("Va-t-en - Ah va-t-en /loin de moi squelette cruel / je suis encore jeune, laisse-moi / ne me touches pas, chère mort »)
Schubert - Lied D. 531 "Der Tod und das Mädchen" (poème de Matthias Claudius)
A lire ici. A écouter chanté par Marian Anderson ici
Le thème est encore célébré par Schubert, dont le lied D.531 « der Tod und das Mädchen » (à ne pas confondre avec le quatuor - D. 810, composé un peu plus tard et popularisé par le film de Polanski) composé en février 1817, sur un texte de Matthias Claudius. On peut aussi - et surtout ! - l’écouter. La jeune fille, frêle oiseau agité et tremblant est aux prises avec la mort dont la séduction l’enveloppe et l’apaise.
La mort est alors sommeil, repos, paix éternelle.
2 - Mais la mort n’est pas toujours aussi séduisante : voyez Hans Baldung
Le squelette cruel du Lied mérite bien son nom : voyez sa violence lorsqu’il saisit le Jeune fille par les cheveux ; voyez surtout à quoi ressemble le baiser de la mort, baiser cannibale. En mettant les choses au mieux la mort approche silencieusement de la jeune beauté tout entière occupée par sa vanité.
Alors que chez Ophélie la jeunesse et la beauté permettait de rendre encore plus déchirante la mort, la thématique sans doute d’inspiration religieuse que développent ces œuvres, les utilise pour nous rappeler que la sensualité est mortifère parce qu’elle met notre âme en danger de péché mortel.
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Note - Ceux que ne rebute pas l’exploration de la mort comme thème artistique auront intérêt à visiter ce remarquable site
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