Donner un verre d'eau en échange d'un verre d'eau n'est rien ; la vraie grandeur consiste à rendre le bien pour le mal.
Gandhi – Discours et écrits
Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre.
Evangile de Matthieu 5:39.
Question à 500 millions d’euros : Dans le Sermon sur la montagne, Jésus affirme que si on vous frappe sur la joue droite, vous devez :
Réponse A – Gifler l’adversaire sur la même joue.
Réponse B – Tendre la joue gauche.
Réponse C – Lui donner un coup de pied dans les parties génitales.
Réponse D – Lui faire une caresse.
…
Aujourd’hui, tout le monde sait lire, donc tout le monde a lu le Sermon sur la montagne.
Mais tout le monde n’a pas forcément lu Gandhi.
En apparence, Gandhi s’inscrit dans une autre perspective que celle de Jésus : il s’agit de l’échange du bien contre le mal.
Car, tendre la joue gauche après avoir été frappé sur la droite, c’est simplement signifier « je ne résiste pas aux méchants », parce que pour leur résister il faudrait être méchant à son tour.
Par contre, rendre le bien pour le mal, c’est signifier non pas simplement que la résistance n’est pas de mise, mais aussi que le mal est inférieur au bien.
Pourtant, entre Jésus et Gandhi, il n’y a qu’une différence de stratégie. Etant donné que le mal se manifeste ici par la violence, la seule question est de savoir comment lutter contre la violence.
- Soit en ne lui résistant pas
- Soit en adoptant une conduite qui manifeste son inanité.
… Tant qu’à faire de donner une réponse à notre Question à 500 millions, j’opterai pour la Réponse D. – C’est mon dernier mot.
Car, au fond, celui qui ne résiste pas ne montre pas grand-chose : après tout, peut-être est-il faible et incapable de toute façon de résister.
Voilà pourquoi Gandhi affirme que rendre le bien pour le mal prouve non seulement l’inanité du mal, mais encore la grandeur de celui qui adopte une telle conduite.
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