Le péché est une maladie, le repentir est un remède, l'abstinence est une guérison.
Hazrat Ali
Le sujet du sermon du jour est : l’abstinence (1)
1 – D’abord, pas d’abstinence sans privation. Vous qui ne fumez pas et qui n’avez jamais fumé, vous n’êtes pas abstinent. Vous par contre qui venez d’écraser votre dernière clope avec l’intention de ne plus jamais en rallumer, vous êtes abstinent depuis une heure.
Bien sûr, ça entraîne la conséquence suivante :
2 – Pas d’abstinence sans péché, comme le dit notre citation. Si l’abstinence est une vertu, alors, pas de vertu sans le péché.
Réciproquement :
3 – La maladie que guérit l’abstinence s’appelle le péché. Lorsque notre bon Pape nous rappelle qu’on n’évite le sida que par l’abstinence, il veut dire que le sida est non seulement une maladie, mais encore qu’il est un péché, ou plutôt la conséquence d’un péché. (2)
Et voici le moment de la parole pastorale :
4 – Le sida a été envoyé par Dieu pour punir les pécheurs, et en particuliers les lubriques et les drogués…
Comment, mes frères, vous objectez que dans les années 80, quand le sida est apparu, les jamaïcains en ont été les premières victimes et vous demandez quel était leur péché ? Et la même chose, un peu plus tard les hémophiles ?
Guérissez vous mes frères du péché d’orgueil qui consiste à vouloir connaître les intentions du Seigneur : les voies de Dieu sont impénétrables !
Faites abstinence en renonçant à vouloir tout comprendre.
(1) Voir le TLF dont j’extrais cette brève définition :
A – Dans le domaine de la mor. ou de la relig. Action ou disposition permanente de la volonté consistant à se priver de certains biens ou plaisirs dans une intention de perfection mor. ou spirituelle :
B – MÉD. Privations consenties dans une intention thérapeutique
(2) Sauf qu’avec le sida, il vaut mieux l’abstinence aujourd’hui que le repentir demain. Ici, il est difficile de se maintenir dans le sens moral sans glisser dans le sens médical (voir def. TLF ci-dessus)
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