Louis de Bonald – Pensées, p.1308
Ou plus exactement, que les facteurs humains s’appuient sur les principes politiques, et que la statistique, tout juste bonne à faire des dénombrements de production économique, est incapable d’orienter les choix politiques – sauf si on croit que les choix politiques sont déduits mécaniquement des faits économiques.
Hélas ! L'art de l'administration a tué la science du gouvernement. Le jugement est sans appel : la statistique n’est qu’un symptôme du mal qui ronge la société française, et on devine – s’agissant de Bonald – que l’oubli de la politique est redoublé d’un fait encore plus grave : l’oubli du religieux.
Mais que dirions-nous aujourd’hui ? N’entendrait-on pas : la science du gouvernement culmine dans l’art d’administrer ?
Ainsi, [que grâce à la statistique] l'on connaisse à fond la matière imposable : demandez aux créanciers de la Grèce si c’est une connaissance accessoire. Mieux même : demandez au gouvernement grec si ce ne serait pas là la condition pour que s’exerce à nouveau sa souveraineté.
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