Friday, October 07, 2011

Citation du 8 octobre 2011

Quelque grand que soit l'avantage / De jouir d'un riche héritage / L'industrie et le savoir-faire / Valent mieux que des biens acquis.

Charles Perrault – Le chat botté (Moralité)

A l’heure où notre ministre de l’Education relance l’éducation morale à l’école, voici la contribution de Charles Perrault, (qui rejoint d’ailleurs le riche laboureur de La Fontaine) dans la dénonciation de l’héritage. Sûr que nos petits vont adorer… En tout cas, soucieux de joindre l’agréable à l’utile, La Citation du jour orne ce Post d’une jolie image qu’ils pourront imprimer et colorier pour s’occuper à l’école quand leur instit sera grippé et qu’on n’aura plus personne pour le remplacer.

- L’argent existe sous deux formes : il y a l’argent qu’on a gagné par son travail et celui dont on jouit sans effort, comme c’est le cas avec l’héritage. Il faut savoir que seul l’argent gagné par son industrie et son savoir-faire est bon et que l’héritage est certes avantageux mais sans valeur véritable.

Comment dire aujourd’hui une pareille chose, alors que la protection de l’héritage fait les beaux jours des promesses électorales, et que la transmission des biens est un souci majeur des seniors ? C’est que l’Ogre de l’histoire de Perrault est aujourd’hui incarné par l’Etat, qui malgré ses promesses a gros appétit – et qui ne se laissera pas dévorer par le Chat.

- Comprenons que, si l’argent existe sous deux formes, il existe aussi deux manières d’envisager l’héritage : du point de vue de l’héritier, et du point de vue de celui qui effectue le legs.

Le moraliste du conte a privilégié le point de vue de l’héritier.

Par contre, aujourd’hui on se placerait plutôt au point de vue de celui qui transmet son bien. Il faut voir, nous dit-on, l’héritage comme une manière d’assurer la continuité du patrimoine ; par-delà votre mort, votre bien vous survivra à condition qu’il passe entre les mains de vos enfants. Ce qui n’est possible que si l’Etat ne vient pas mettre ses doigts crochus dans cette affaire.

Sûr qu’on a intérêt à fonder chez nous aussi des Tea-parties…

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