L’appétit exceptionnel de Jacques Chirac l’avait fait surnommer : « Dix minutes, douche comprise »
Christophe Deloire et Christophe Dubois - Sexus Politicus (voir ici)
Affaire DSK 1
L’actualité nous rappelle qu’il y a deux catégories d’hommes politiques : ceux qui prennent leur douche après (comme J. Chirac) ; et ceux qui la prennent avant, comme DSK.
Pour faire bref, ce qu’on reproche à Dominique Strauss-Kahn, c’est de ne pas avoir su dominer ses instincts et d’avoir violenté une femme qui leur résistait ; si c’est avéré, c’est criminel.
Mais je voudrais témoigner : le frisson qui me parcourt à lire ces informations et à voir les images de DSK menotté ne résulte pas de l’horreur de crime, mais de l’horreur de la punition. Car même si les faits sont réels, est-il si coupable qu’on le croit ?
D’abord, DSK a peut-être été lui-même victime de son propre pouvoir, puisque, nous le savons bien, le pouvoir politique – comme n’importe quel pouvoir d’ailleurs – pousse l’homme qui en dispose à exprimer le plus librement ses instincts y compris ses instincts sexuels.
Ensuite, ne pourrait-on pas dire que comme tous les grands chefs, DSK a retrouvé les pulsions ancestrales qui conduisaient le chef de la horde primitive à s’accoupler le plus souvent possible pour se reproduire le plus possible, assurant ainsi la pérennité de sa descendance ?
Certes, la civilisation s’est construite sur le renoncement aux pulsions, nous l’avons dit et répété après Freud. Mais qu’on veuille bien se rappeler aussi que l’espèce n’a pu se maintenir que grâce à la sélection naturelle et donc à la faculté des mieux dotés par la nature de se reproduire au détriment des êtres moins bien doués.
Et certes encore, nous ne sommes pas des Bonobos, mais peut-être l’instinct qui a guidé la horde humaine jusqu’à la civilisation moderne a-t-elle laissé des traces dans les gènes de certains d’entre nous - les meilleurs d’entre nous ?
No comments:
Post a Comment