Saturday, May 28, 2011

Citation du 29 mai 2011

Dans les souvenirs d'enfance de chaque bon cuisinier se trouve une grande cuisine, une cuisinière en marche, un gâteau qui cuit et une maman.

Barbara Costikyan – Holiday Entertaining - Octobre 1984

Dites-moi, êtes-vous un bon(ne) cuisinier(e) ? Si tel est le cas, pourriez-vous me dire qu’est-ce qui vous a poussé vers la cuisine ?

- La faim

- La gourmandise

- Le désir de plaire à vos convives

- Le souvenir de votre maman

Un gâteau qui cuit et une maman… C’est cela, n’est-ce pas ? Fermez les yeux et revoyez l’image de votre maman quand vous étiez petit(e).

Ça se passe dans la cuisine, vous êtes tout petit, debout sur la chaise entrain de touiller la pâte à crêpe ; et votre maman est à coté de vous, assurant d’une main votre équilibre et remuant de l’autre de la crème – au chocolat, la crème ? Oui, bien sûr.

Etes-vous pour autant devenu un bon cuisinier ?

Hum… Consolez-vous, car notre citation ne dit pas que tous ceux qui ont gardé un tel souvenir soient devenus des cuisiniers hors pair, mais simplement que tout bon cuisinier à ce souvenir.

Pourquoi pas ? Mais j’avoue que je ne suis pas convaincu. Car dans ce cas l’amour de la bonne cuisine viendrait de la petite enfance, et elle nous inviterait à une bonne vieille régression infantile – mieux même : cuisiner ne serait autre chose qu’une tentative pour ressusciter les couleurs, les saveurs, les odeurs, qui depuis notre enfance, ont toujours constitué l’environnement du bonheur. Ne surtout pas innover, mais reproduire.

Je suspecte les grands chefs qui mettent leurs grands chapeaux et partent dans la montagne cueillir les herbes aromatiques que leurs grand-père leur avait montrées pour faire les bonnes sauces et les bons ragouts, de nous bluffer. Car si c’était le cas, plus d’invention en cuisine. Tout ce qu’on pourrait faire, c’est ressusciter la cuisine d’autre fois, celle de nos mère, ou celle de nos grands-mères.

Finie la chaudrée de palourdes de la Nouvelle-Angleterre.

Renoncez aussi aux queues de crevettes justes passées à la poêle et parfumées au jus cuisinés de chez Monin

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